Nintendo est l'une des meilleures entreprises de consoles et de fabrication de jeux vidéo dans le monde. Cependant, comme toute entreprise, cette société a connu des moments de succès et des moments de résultats assez médiocre. Alors quelle est l'évolution de Nintendo depuis sa création jusqu'à nos jours ?
Les premiers pas
Nintendo Kurata a été fondé en septembre 1889 par un jeune artisan de cartes Hanafuda, du nom de Fusajirō Yamauchi. Il fixa son siège social à Shimogyō-Ku dans Kyoto. Après maintes réflexions, il décida de changer le nom et de le nommer Nintendo Koppaï. Quelques mois plus tard, la société s'ouvre au marché de l'emploi et commence par embaucher.
En 1907, en pleine guerre russo-japonaise, Fusajirō adopte son gendre, Sekiyro Kaneda. Nintendo Koppaï s’impose comme la plus grande entreprise de cartes du Japon. Fusajirō se retire en 1929 et l'entreprise déménage son siège social à côté de la gare de Toba-Kaidō. Malheureusement, pendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement a interdit les jeux de cartes. Cela est un coup dur pour la famille, mais les affaires finissent par reprendre en 1947.
La diversification
En 1950, le troisième président Hiroshi Yamauchi de la compagnie recentralise la production de cartes dans la ville aux mille temples. Il conduit une série de réformes impopulaires auprès des employés conservateurs. Un partenariat avec Disney en 1959 lui ouvre les portes des magasins de jouets. Il multiplie alors les campagnes publicitaires. Les ventes dépassent le million de paquets.
En 1963, la compagnie acquiert le statut de société ouverte et se renomme Nintendo Co. Ltd. Elle rentre en bourse à Osaka et à Kyoto. En 1964, ses actions s’effondrent à son plus bas niveau historique, mais elle poursuit sa stratégie de diversification jusqu’en 1968 avant de jeter l’éponge.
La concurrence des entreprises de consoles
Au début des années 80, la firme kyotoïte enchaîne les réussites. Les Game & Watch conquièrent l’archipel, Donkey Kong s’exporte aux États-Unis et les ventes sont faramineuses. En juillet 1983, quelques mois avant la crise, Uemura conçoit la Famicom. Elle triomphe au Japon et écrase la concurrence. Sa version redessinée, la NES, arrive en Amérique 2 ans plus tard. La compagnie y étend rapidement son réseau de distributeurs.
Une trentaine de sociétés du pays de l’Oncle Sam acceptent de collaborer avec le constructeur nippon. Soutenue par le Seal of Quality, la NES parvient à s’installer solidement. Les lancements du Game Boy en 1989 et de la SNES en 1990 confirment sa victoire internationale. En mars de la même année, les premiers championnats officiels rassemblent 29 villes américaines. Trois mois après, Nintendo of Europe s’établit en Allemagne.
En 1994, Nintendo participe aux fondations de la Digital Software Association et de l’Entertainment Software Rating Board. En réponse à la controverse médiatique, il affirme lutter contre la prolifération des jeux violents.
En 1995, Gunpei Yokoi tente de concrétiser un rêve : la réalité virtuelle. Il lance le Virtual Boy et sa technologie 3D stéréoscopique. Ses jeux médiocres, ses graphismes rouge et les maux de tête à répétition conduisent la machine à un échec critique. Seules 700 000 unités sont écoulées.
L'instabilité
En 1990, apparaissent Sony et sa Playstation. Le 23 juin, la multinationale commercialise la Nintendo 64. En 1996, le phénomène Pokémon redynamise les ventes du Game Boy. En mai 1999, la Playstation 2 de Sony enfonce le clou. La N64 semble définitivement perdue.
Nintendo peine à réagir. Malgré son annonce à l’E3 1999, le « Project Dolphin » accumule les retards. En 2001, la société change de statut et déplace son siège dans le quartier Minami-Ku. Le 14 septembre, la Gamecube fait enfin son entrée. En mars 2011, la 3DS souffre d’un mauvais départ. Le mastodonte kyotoïte subit une perte historique de 43,2 milliards de yens et déplore sa première année de déficit depuis 1980.
Les faibles chiffres de ventes de la Wii U à Noël 2012 font courir des rumeurs de faillite.
La renaissance
En 2015, Nintendo Co. Ltd réduit les pertes. Il interrompt l’exportation de ses productions au Brésil et prépare le remplacement de la Wii U. Le cancer l’emporte le 11 juillet et Big N. se retrouve sans capitaine. Le 14 septembre, Tatsumi Kimishima, président-directeur général de Nintendo of America, est élu PDG.
En 2016, l’application mobile Pokemon Go propulse les actions de Nintendo à des niveaux jamais atteints ! Elle inaugure l’introduction d’un support inédit pour le géant rouge : les Smartphones. Ses importants bénéfices lui offrent un instant de répit. La sortie de la Switch en 2017 redonne le sourire aux actionnaires. En avril 2018, Kimishima laisse sa place à l’ancien directeur de The Pokemon Company, Shuntaro Furukawa.
En mai 2020, tous les voyants sont au vert ! Les résultats financiers enregistrent une hausse de 75 % par rapport à l’exercice précédent. La Switch est en rupture de stock, et Animal Crossing.
Le 18 mars 2021, Super Nintendo World ouvre enfin ses portes. Universal Studios of Japan accueille de nombreux visiteurs et déchaîne les passions. En juin, l’ancienne usine de cartes Hanafuda d’Oji Ogura commence à se transformer en musée. Un mois plus tard, Furukawa annonce plusieurs projets de séries et de films d’animation.